Jour 6 : Traversée du récif corallien par les airs

Aujourd’hui c’est dimanche et on essaye de marquer le coup en se laissant dormir un peu plus tard que d’habitude. Quartier libre pour quelques heures : certains partent courir, d’autres explorent les extrémités de la plage.

Les ornithologues sont à la recherche des espèces endémiques de l’île, tandis que les scientifiques comptent les bouteilles d’eau et classent les bouchons selon leur origine. Au nord, la plage est toujours aussi sublime, mais côté sud, le contraste est frappant.

Nous devons bientôt reprendre le travail car le vent se lève. Nous n’aurons plus beaucoup d’occasions d’extraire les déchets avant notre départ mardi ! Et pourtant, les Big Bags se remplissent à une vitesse folle dès que nous relançons la collecte en début d’après-midi.

Le vent s’est levé, il est parfaitement aligné à la plage : les conditions idéales pour un nouvel essai de parachute. Cette fois, nous allons tester de tracter le parachute depuis le navire Plastic Odyssey. Pour cela, nous avons monté un treuil low-tech sur le pont du bateau à partir d’une moto récupérée en Équateur, dont nous avons démonté la roue arrière, pour la remplacer par un touret qui servira d’enrouleur maison ! Notre pilote, c’est Maxime. Il enfile un casque et grimpe sur la moto.

Depuis la plage, nous donnons le feu vert et entendons la moto démarrer dans nos radios. D’un coup, la voile du parachute se gonfle et emporte le Big Bag, cette fois chargé de plus de 160 kg de déchets plastiques. Ça marche ! Nous n’en croyons pas nos yeux, tout le monde hurle de joie, à bord, à terre, on se saute dans les bras.

Pour la première fois, des déchets sont extraits par les airs avec des moyens simples. Le sac est posé délicatement sur l’eau et récupéré immédiatement par le Zodiac Milpro. Maxime transpire, il a fait voler un Big Bag de déchets au-dessus d’une barrière de corail. C’est certainement le seul motard à avoir fait ça, et malgré l’inconnue, il a été au bout de la manœuvre sans ciller.

La journée se termine sur cette note positive qui nous donne de bons espoirs pour les prochaines extractions dans des zones encore plus difficiles d’accès. Demain, c’est le dernier jour sur l’île avant de plier le camp. Nous nous couchons tôt pour être opérationnels dès le lever du jour pour notre dernière collecte.

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